Démonstration de greffes aux écoliers à Bellegarde , en Terre d'Argence
Introduction de la matinée :
Le neuf juin 2023 quelques membres de la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier du Languedoc-Roussillon de l’Occitanie étaient rassemblés au lieu-dit Olivette des enfants à Bellegarde. À 9h30, sont arrivés une trentaine d’écoliers avec leurs maîtres et accompagnants. Roland Paris nous accueille au mazet où il a disposé tables et bancs. Notre Grand-Maître Samuel Accabat souhaite la bienvenue aux participants auxquels se sont joints quelques oléiculteurs locaux.
Jean-Marie Etienne, Président de la Coopérative oléicole de Bellegarde, oléiculteur à « Bellegarde en Terre d’Argence », nous a honorés de sa présence.
Place au cours théorique : Le Grand-Chambellan Raymond Gimilio, assisté des membres du CA présents (Christian Meyrueix, Jan Timmermans, etc.) fait un exposé résumant un document sur la greffe en plaque. Il donne des explications à destination des maîtres-professeurs des écoles qui ont reçu un document sur la greffe.
Trois aspects sont évoqués :
- l’olivier arbre d’origine tropicale à feuilles opposées,
- pourquoi greffer et
- comment greffer, avec présentation des outils (greffoir à deux lames dont une en laiton, sécateur et scie à branches ou resette).
Il est rappelé de désinfecter les outils à l’alcool ou à l’eau de Javel diluée. La démonstration commence sur la table, sur une branche coupée, par la levée d’un greffon (plaque d’écorce à deux bourgeons), découpe d’une fenêtre, insertion de la plaque, fermeture de la fenêtre, pansement (filmplast ou emballages de gâteaux) et ligature au raphia. Cette branche greffée pourra être bouturée.
Et après la théorie.. la mise en pratique :
Les enfants se rassemblent autour d’un arbre proche. Raymond opère aidé de Christian. Les questions fusent puis les enfant regagnent leur école.
Il est 11h00, Raymond explique aux participants qui sont restés comment faire une greffe en couronne de plaques ou greffe « à la banane » après sectionnement de la branche (nous avons une bonne provision de baguettes à greffons : Négrette de Calvisson, Rougette de Pignan, « Bellegardoise », Cailletier de Nice, Grossanne 13, Rougette d’Ardèche, etc.).
La couronne est mastiquée et pansée avec une bande enlevée à un sac à madeleines vide.
Il reste une branche greffable sur notre olivier porte-greffe. Raymond sectionne la branche à la resette et prépare trois baguettes de cailletier en « plume » (baguette taillée en sifflet, imitant la forme d’une plume à écrire ancienne, portant deux nœuds). Il évoque le souvenir d’André Gay (Mas Dieu. 34) dont c’était la technique favorite pour tous ses fruitiers.
La greffe est mastiquée, coiffée du fond d’emballage de madeleines surmonté d’un arceau « perchoir à oiseaux ».
Il est midi : les membres de la confrérie se rendent chez Simone et Roland Paris pour un apéro et un repas. Les conversations vont bon train.
Nous reviendrons dans 3 semaines lever les ligatures et voir les résultats.